vendredi 22 mars 2019

Histoire de ma vie Fadhma Amrouche

Histoire de ma vie

Auteur:Fadhma Aith Mansour Amrouche

Titre:Histoire de ma vie

Edition:La découverte

Date:1968

Nombre de pages:209

Synopsis:

«une vie une simple vie écrite avec limpidité par une grande dame kabyle,d'abord en 1946,puis en 1962,avant que la mort ne vienne la prendre en Bretagne,le 9 juillet 1967,à quatre-vingt-cinq ans.Fadhma Aith Mansour Amrouche,la mère de Taos et de Jean,à quitté cette terre,mais elle nous reste présente,par ces pages où l'on retrouve les travaux et les jours,les naissances,les morts,le froid cruel,la faim,la misère,l’exil,la dureté du cœur,les mœurs brutales d'un pays rude... »
                                                                                                             Vincent Monteil

«Le livre de Fadhma porte l'appel de la tribu,une tribu comme la mienne,la notre devrais-je dire,une tribu comme la mienne,la notre devrais-je dire,une tribu plurielle et pourtant singulière,exposée à tous les courants et pourtant irréductible,où s'affrontent sans cesse l'Orient,l'Algérie et la France,la Croix et le Croissant ,l''Arabe et le Berbère,la montagne et le Sahara,le Maghreb et l'Afrique,et bien d'autres choses encore:la tribu de Rimbaud et de si Mohand ou M'hand d'Hannibal,d'ibn Khaldoun et de saint Augustin,un arbre de jouvence inconnu des civilisés,piètres connaisseurs des tout acabit qui se sont tous piqués à cette figue de Barbarie,la famille Amrouche.»

                                                                                                            Kateb Yacine
Mon avis:
Une histoire, celle d'une femme, celle qui a mené un rude combat avec la vie.Fadhma Amrouche c'est l'histoire  d'une Kabyle parmi tant d'autres qui ont subi divers épreuves difficiles depuis leur tendre enfance. née à Thaddarth oufella d'une mère qui n'est pas moins qu'elle en matière de courage de résistance et de tendresse. L'oeuvre est divisée en trois grandes parties:
LE CHEMIN DE L'ECOLE: C'est la partie qui m'a le plus ému, car c'est ici qu'on trouve vraiment notre Kabylie en toute Sa Majesté et sa Grandeur, la mère de Taos a tout décrit sur le mode de vie de cette région qui se situe dans les hauteurs des montagnes, en commencent par nous donner une claire vision sur le paysage paradisiaque de "THADDARTH"son petit village, ainsi que de la typique maison traditionnelle Kabyle. Ce qui caractérise cette Fadhma c'est qu'elle est l'une des rares filles qui ont pu étudier dans une école dans les années 1884 lors de la colonisation française ,mais aussi dans une époque où y avait cette énorme différence entre les deux sexes, elle a eu la chance de ne pas être considérée comme une esclave car la majorité des filles de sa génération étaient vouées au ménage et au mariage dès l'âge de 13 ans,en outre de sa riche description de tout ce qui a rapport de près au de loin à la Kabylie elle nous a donné de riches informations sur l'École normale où elle est restée plus de 10 ans à étudier à rêver d'un avenir meilleur pour elle ,Ce qui est regrettable dans cette partie c'est  le fait qu'elle a crue qu'en ayant le privilège d'étudier cela va l'aider à  s’enfouir des gens de son entourage qui la regardent de travers car c'est une fille bâtarde ,ce qui n'était pas le cas .Plein d'émotion, de tristesse, de rêves, de joie toutes sortes d’émotions  en si peu de pages cela n'est qu'un travail d'une habile écrivaine.

Entrée dans la famille Amrouche: Fadhma et malgré son instruction elle n'a pas eu la chance de devenir une institutrice ,à cause de la fermeture de son école ainsi et après maintes recherches et supplices  pour que les sœurs puissent lui donner un travail, elle a été convoquée à l’hôpital Aight Mainghellat, c'est ici qu'elle est devenu une femme de ménage et c'est dans ce lieu qu'elle a déjà vu dans son songe qu'elle a trouvé l'homme de sa vie Belkacem Amrouche. En entrant dans cette famille Fadhma nous a pas privés de nous décrire minutieusement les familles kabyles avec leur fameuse polygamie ,leur nourriture essentiel (figue noire ,figue de barbarie, huile d'olive, galette, orge, blé) le rôle des femmes de la maison en général et de la grand-mère en particulier, leur façon de voir les choses et de voir la vie etc. .elle a même  parlé  de sa religion qu'elle a adoptée(le christianisme)ce qui n'était pas la bienvenue dans la famille musulmane de son mari.c'est le premier livre autobiographique où rien n'a été supprimé y avait aucun jeux de mots tout était réelle.

L'exil de Tunis: la dernière partie, où Fadhma nous parle de son exil, des changements constants de demeure qu'elle a fait pour le bien de ses enfants et leur confort, elle nous a parlé des caractères de chacun de ses enfants Paul, Henri, Jean,Luis, Taos, Noël, René faut savoir que ses enfants ont tous un double prénom Kabyle et français, elle nous a donné une image vivante des journées de Noëls et de Pâques quelle passe avec sa famille, c'était une femme généreuse qui a donné une place à toute personne qui n'avait pas un lieu où dormir.Cette période d'exil était une dure épreuve mais c'est grâce à elle que ces enfants ont tous grandis et devenu des hommes dont toutes la Kabylie pourra être fière.
Fadhma elle est décédée en juillet 1967 en Bretagne mais avant qu'elle quitte ce monde elle a assisté au décès des gens les plus chères à ses yeux notamment ses trois fils Paul, Louis, et Noël.


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