Auteur:Mouloud Feraoun
Titre:Le fils du pauvre
Edition:Talantikit
Date:1950
Pages:179
Synopsis:
Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 à Tizi-Hibel,l'un des villages des Béni-Douala,à vingt kilomètres au sud-est de Tizi-ouzou. Il obtient en 1935 son premier poste d'instituteur à Taourirt-Moussa,pas loin de son propre village.En 1946,il est nommé directeur de l'école Taourirt-Moussa.En 1952,il prend la direction du cours complémentaire de Fort-National.En 1957,en pleine bataille d'Alger,il devient directeur de l'école du Nador au Clos-Salembier. Il est nommé en 1960,inspecteur des Centres Sociaux créés en 1955 sur l'initiative de Germaine Tillon. Le 15 mars 1962,au "Château Royal"d'El biar,un commando de l'OAS les surprend lui et cinq de ses camarades en pleine réunion et les crible de balles.Résumé:
J'aimerai bien commencer par un point très important,il faut savoir que dans les pays colonisés comme l'Algérie,le Maroc,la Tunisie, ou dans l’Afrique noire on trouve toujours un roman qui s'est distingué et qui a ouvert les portes vers une vraie littérature francophone,au Maroc par exemple c'est "La boite à merveille" d'Ahmed Safrioui,en afrique noire c'est le roman de Camara Laye "l'enfant noir "qu'on trouve comme un classique indispensable chez eux.Retournant maintenant en Algérie avant 1950 ce qui veut dire avant l'apparition du "Fils du pauvre" les récits étaient exotique ils n'avaient rien d'original c'était que des imitations du style occidentales ,(à l’exception des livres des Amrouches) mais le chef-d'oeuvre de Feraoun à changé cette littérature,en lui donnant non seulement un nouveau style mais aussi un but et un engagement.
Retournant maintenant au livre,ce dernier est séparé en deux parties:
Première partie:la famille
Parlant du premier chapitre, l'auteur nous a décrit merveilleusement son village,il nous a donné une image vivante des maisons,des montagnes,des ruelles,de son village de tajmait il nous a donné les liens familiaux qui unissent chaque quartier à l'autre,sans oublier les richesses médiocres que chaque famille possède(quelques figuiers,quelques olivettes,un hectare de terre,quelques moutons,une paire de bœufs) .
Dans le deuxième chapitre on trouve une description minutieuse de chaque membre de la famille de l'auteur" Fouroulou" car oui ce roman est autobiographique,commencent par le beau grand oncle"Lounis"homme respecté par les villageois,ensuite le père de Ramdan homme laid mais robuste.Comme les deux frères leurs deux femmes elles aussi ont un caractère paradoxe Hlima est une vilaine femme,pour ce qui est de sa mère Fadhma elle est plutôt naïve.Sans qu'il oublie de préciser le rôle important des grandes mères dans les maisons Kabyles,la tienne s'appelle Taous et c'est elle qui gère les affaires de la maison.
Dans le troisième chapitre et quatrième chapitre l'auteur va se présenter ,on saura ainsi qu'il s'appelle Fouroulou,qu'il est le fils unique de toute la famille menrad ,il va nous raconter aussi sur son caractère calme ,sur son physique qui n'est pas si fameux contrairement à son ami Akli et il va même remémoré l'une de ses mésaventures où il a embarqué toute la famille dans une dispute sévère contre l'une des familles voisine.
Dans le cinquième chapitre Fouroulou va nous confier sur le lieu où il se trouve vraiment chez lui ,c'est la maison de ses deux tantes maternelle,il n'a guère donné de noms à ses tentes car pour lui cela ne servait à rien il dit à l'une Khalti ce qui veut dire "tante en kabyle" et l'autre Nana deux termes qui désignent le respect.La première été fière d'allure et féroce ,l'autre était belle,sage et raisonnable.C'était un lieu où Fouroulou a eu beaucoup d'amour et beaucoup de leçons ,contrairement à sa maison où personne n'a le temps pour lui.
Le chapitre le plus célèbre qui a fait vraiment toute la différence du récit, c'est la description chaleureuse qu'il a pu donné au premier jour de son école,je voulais citer un passage mais l'un est meilleur que l'autre donc je ne peux que vous dire il faut le lire vivement.
Ainsi les avènements se succèdent de chapitre en chapitre,et la mort vient réclamer ses droits,c'est ainsi que Taous (la grand-mère paternelle de Fouroulou mourra)ce qui mène à la séparation de la maison des Menrad,viendra ensuite le tour de sa chère et douce Nana qui s'éteindra juste après l’accouchement de son nouveau-né mort,à cause de la mort de sa petite sœur Khalti comme il la nomme Fouroulou et malgré son fort caractère n'a pas pu surmonter cette tragédie par conséquent elle est devenu dépressive si ce n'est pas folle,un jour elle a décidé de fuir la maison pour ne plus revenir.
Deuxième partie:Le fils aine
Après la tragédie des deux tantes de Fouroulou ,Dieu a accordé à cette famille un peu de joie et Fouroulou eut un frère qui s'appelle Dadar,avec l'arrivé de ce nouveau né il perd son titre de fils unique pour devenir l’aîné ,le père de Fouroulou tomba malade et après avoir perdu presque le peu de bien qu'il possède, il décida de partir en France là où il a travaillé jusqu'au moment où il a fait un accident de travail,chose qui obligea une société d’assurance de lui payé les dégâts causé, c'est pour cela que le père s'est retourné à son pays certes avec un corps blessé mais avec une poche pleine.
Après avoir préparé son concours de bourse Fouroulou a reçu l'accord de l'administration de Tizi, c'est pour cela qu'il a quitté sa petite maison de Tizi Hibel pour suivre ses études à Tizi Ouzou là où il a passé des rudes épreuves,qui grâce à elles il est devenu,instituteur ,Homme,écrivain,mais surtout une grande figure historique de lutte.
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